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REVUE DE PRESSE de MesMotsCourts culin@ires
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15 octobre 2009

LA FOIRE AUX CAVES - MesMotsCourts culin@ires -

  une_sine_hebdo

Foires aux vins ou attrapage-gogos ? Comme souvent, la réponse est dans la question.

C’est la rentrée et, comme chaque année depuis trente ans, la chasse aux « caves » est ouverte dans les foires aux vins. La pub est là pour les convaincre de faire de bonnes affaires : avant même de boire, ils sont saoulés de slogans, de prix, d'affiches, d'étiquettes, tout est bon et pas cher, alors, les « caves », ils accourent ! Le « cave », on le reconnaît : il gobe tout, se balade sûr de lui avec son guide Hachette ou son sup­plément du Point sous le bras, pour les plus snobs, le dernier Parker. C'est la ronde des « caves » qui veulent se constituer une cave idéale, avec des belles étiquettes pour faire riche et moderne. L’Horno sapiens éclairé, qui vote là où on lui dit de faire et qui boit ce qu'on lui dit de boire, obéissant et passif.

Pour lui, des kilomètres de linéaires débordent de milliers de références, de bordeaux surtout, le gros morceau de toutes ces foires qui représente 41 % du volume global, c'est dire s'ils en ont des stocks à refourguer, les Bordelais. À les entendre, on pourrait croire qu'ils sont les seuls à faire du vin. Le « cave », ça ne le gêne pas, il aime bien le bordeaux, alors, en voir autant d'un coup, c'est une aubaine.

À la vérité, tout cela est une immense opération de dés­tockage. Mais là, c'est énorme, l'enjeu est d'écouler le plus possible de vins en un minimum de temps, rentrer de la « fraîche » et, du coup, faire de la place pour les vins à venir. Pas de capital im­mobilisé, il faut que le fric circule, il n'y a que de cette façon qu'il rapporte. D'ailleurs, ça fait belle lurette que les financiers l'ont compris, ils ont investi en rachetant des châteaux non pas pour faire du vin mieux qu'autrefois, mais pour occuper un cré­neau porteur qui ne peut se développer qu'au niveau mondial dans la mesure où on en a les moyens, eux, ils les ont.

Il faut fuir ce genre de bazars où les pauvres viennent en­core enrichir les très riches. Au contraire, il faut chercher des vi­gnerons qui sauront vous conseiller et vous parler de leurs vins avec sincérité.

Ciao. Jean-Paul Rocher

23 septembre 2009

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