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REVUE DE PRESSE de MesMotsCourts culin@ires

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18 décembre 2012

Accueil d"un stagiaire européen au restaurant le Paludier - Nantes - MesMotsCourts culin@ires -

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4 décembre 2011

Les poux adorent le saumon

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VOILÀ une raison de plus pour se régaler de saumon industriel. On savait déjà que la bestiole d'éle­vage qu'on nous sert à table n'est pas toujours très ragoûtante. Petit rappel pour ceux qui l'auraient ou­blié : avant d'atterrir dans notre assiette, le saumon industriel, qui atteint ses 6 kilos en deux ans, soit deux fois plus vite que son cousin sauvage, a été sélectionné génétiquement pour faire du gras et nourri de granulés énergétiques constitués de farines de poisson agglomérées avec de l'huile de palme. Une pitance assaisonnée au colorant pour lui rosir la chair. Pour qu'il n'attrape pas la pre­mière méchante bactérie qui passe dans les cages surpeuplées – comptez 25 kilos de saumons par mètre cube –, l'éleveur l'a régulièrement traité à coups d'antibiotiques. Et, comme l'opération est stressante, on lui a filé un peu d'anesthésiant, puis redonné un coup de fouet avec une cure de vi­tamine C. Les braves bêtes servies fumées ont droit, après électrocution, à un saumurage express par injection d'eau salée dans  les chairs et à un badigeonnage de fumée et liquide artificielle. Hum, c'est bon !

Voilà qu'on apprend maintenant que chaque fois qu’on avale une bouchée de saumon industriel on assassine des saumons sauvages. La faute aux poux de mer, qui in­festent les fermes immergées le long des côtes et sautent sur tous les poissons sauvages qui passent à côté des cages. Ces terreurs de 3 milli­mètres vous tuent un poisson en moins de deux, en lui épluchant la peau. Des chercheurs canadiens viennent de prouver que s'il y ade moins en moins de saumon sauvages en Atlantique c'est la faute de ces poux de mer échappés des élevages de salmonidés (National Academy Sciences of the USA, août 2011). C'est aussi à cause d'eux que les saumons d'élevage – nous en avalons près de 2 kilos par an, ce qui nous hisse à la deuxième place mondiale – sont régulièrement trempés dans un bain antiparasitaire.  Bon appétit quand même ! 

19/10/2011

26 octobre 2011

Shell: violences et expulsions pour les agrocarburants Brésil - MesMotsCourts

Au Mato Grosso do Sul, un état du sud-ouest brésilien, le front du sucre passe à l'attaque. Par sa coopération avec Cosan, le plus grand producteur de sucre du Brésil, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell est devenu l'un des propriétaires les plus puissant du pays. A travers ses filiales, Shell exploite plantations et usines dans cette région. Depuis plusieurs années, les Guaraní-Kaiowá luttent contre l'expansion des plantations de canne à sucre car elles les privent de terres, d'eau, de vie. Une étude de Survival International et de nombreux rapports d'observateurs internationaux font état de la souffrance des Guaraní. Ils vivaient jadis en communion avec la terre, la cultivant de façon durable. Le territoire que les Guaraní appellent Tekoha est le centre de leur identité culturelle. Ceux-ci l'ont perdu à cause des élevages et des plantations de soja et de canne à sucre dont les grands propriétaires n'hésitent pas à recourir à la violence pour faire valoir leurs intérêts. Les indiens sont victimes d'assassinat (42 d'entre eux furent abattus par des exploitants agricoles en 2008), de sous-nutrition et de mortalité infantile (étant très supérieures aux moyennes nationales), d'arrestations arbitraires fréquentes. On peut certainement trouver là les raisons pour lesquelles les Guaraní sont le groupe ethnique ayant le plus fort taux de suicide d'Amérique du Sud.
7 décembre 2010

La grande illusion de la Malbouffe - MesMotsCourts culin@ires -

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(17/11/2010)

D'ACCORD, la grande distribution a tué le petit commerce et bousillé les entrées de ville, mais ne faisons pas la fine bouche, en contrepartie elle a rempli notre Caddie® d'un tas de chouettes produits. Comptez au moins 10000 références : il suffit de regarder dans les rayons la ribambelle de yaourts, biscuits, tablettes de chocolat, plats cuisinés en tous genres, quelle abondance !

Sauf que tout ça c'est du vent, comme le démontre, de manière implacable, un ancien directeur de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique. Dans son livre « L’alimentation durable », qui sort très discrètement cette semaine (1), Christian Rémésy, spécialiste en nutrition, passe à la moulinette le contenu de nos chariots.

Bilan des courses : les deux tiers sont des produits industriels transformés, fabriqués avec pas plus d'une dizaine d'ingrédients de base. Toujours les mêmes. Des « ingrédients de remplissage » dans le jargon. Du sucre, la plupart du temps ajouté sous forme de sirop de glucose, de la matière grasse végétale comme l'huile de palme blanchie avec des solvants, des sous-produits de l'industrie laitière tels que la caséine, une protéine que agroalimentaire et les fabricants de peinture utilisent comme liant. Ajoutez-y des farines blanches à gogo, c'est-à-dire tellement raffinées qu'elles ne valent plus grand-chose sur le plan nutritionnel, et le fameux amidon, que l'on retrouve un peu partout, juste pour donner du volume aux produits. Le tout rehaussé de sel et de saveurs artificielles : « Plus de la moitié des aliments ont maintenant un goût manipulé par les arômes », précise Rémésy. Une malbouffe qui rapporte : « Plus le produit est transformé, plus la marge est importante. » Et tant pis si, en prime, question santé, on déguste.

« La grande distribution expose la population à une offre alimentaire à risque » s'énerve le chercheur.

Voilà un livre qui a peu de chances de se retrouver en tête de gondole...

_____________________________

(1) Odile Jacob, 285p, 21,90 €

8 avril 2010

Une note qui dépote - MesMotsCourts culinaires -

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L'APPÉTIT vient en mangeant. De­puis qu'il a avalé le mot « alimenta­tion », le « Maap », ministère de l'Ali­mentation, de l'Agriculture et de

la Pêche

, veut mettre son grain de sel dans tout ce qui touche de près ou de loin à nos gamelles. Une virée du côté de

la Répression

des fraudes, pour leur piquer le contrôle des res­
taus et des supermarchés. Une autre chez la collègue de

la Santé

, pour lui
siffler ses plans de lutte contre l'obé­sité. Et pour que la pièce montée tienne la route, il faut la napper avec une belle doctrine : au 78 rue de Va­renne, on s'est chauffé les neurones pour pondre une note de trente pages intitulée « Contribution à l'élabora­tion de la politique d'alimentation du Maap », qui vaut son pesant de ca­cahouètes.

On commence par y découvrir que l'expression « alimentation durable » « se prête parfaitement aux symboles, à la recherche de sens, au significa­tif, au subjectif ». Puis vient une belle leçon de com' à la sauce Sarkozy. Ainsi, « puisque le mangeur et l'opi­nion publique sont irrationnels, le Maap ne doit pas chercher à convaincre de façon rationnelle ». Tout un programme ! La suite est tout aussi goûteuse : « Puisque la peur du risque existera toujours, l'information et la communication continueront à produire des effets pervers. Au lieu de ressasser les maux, il faudra jouer sur les mots. » Comment ? « Il est fa­cile de tout reformuler sans trahir la réalité. Par exemple, il ne faut pas « empêcher la disparition du modèle alimentaire français », mais "accom­pagner ses mutations et ses capaci­tés d'adaptation". » Belle leçon d'en­fumage. Autre exemple : il ne faut pas « déplorer l'augmentation de l’obésité », mais montrer qu'elle se développe plus lentement chez nous que partout ailleurs ».

Le meilleur morceau étant comme toujours pour la fin : « Ce que l'on ne pourra énoncer clairement, il fau­dra accepter de le taire. Ce que l'on ne pourra positiver immédiatement, il faudra en minorer la portée. » Prendre les Français pour des veaux : une tradition, au ministère de l'Agri­culture !...

                                                                                                                                             09/12/2009

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4 mars 2010

Un tour de cochon - MesMotsCourts culin@ires -

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DANS « 2001 : l'odyssée de l'es­pace », Stanley Kubrick sert à ses astronautes du boeuf synthétique­ment reconstitué. Eh bien, figurez-vous qu'une joyeuse bande de scientifiques s'est mis en tête, pour cette nouvelle décennie, de nous faire avaler la même tambouille. Les chercheurs néerlandais de l'Université de technologie d'Eind­hoven viennent de réussir à faire pousser de la viande in vitro. En fait, des cellules de muscle porcin ont été mises en culture dans un sérum nutritif concocté à partir de sang de foetus de cochon. Le plus appétissant, c'est qu'avant de réussir cet exploit culinaire l'équipe s'était fait un nom dans la chirur­gie reconstructrice, plus précisé­ment dans la culture des vaisseaux sanguins humains. Jusqu'à ce qu'un marchand de saucisses s'en­tiche de leurs compétences. En l'oc­currence Stegeman, la filiale néer­landaise de l'américain Smithfield Foods, numéro un mondial de la transformation de viande de porc avec 28,5   millions de cochons utilisés chaque année et environ 8 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Ce mastodonte de la charcuterie, qui possède entre autres, chez nous, Justin Bridon, Cochonou, Aoste et Jean Gaby, a défrayé la chronique l'an dernier lorsque les premiers cas de grippe A sont apparus, pilepoil ans la région  où sa filiale mexicaine possède huit porcheries industrielles géantes... Certes, le morceau de viande obtenu en éprouvette serait apparemment gluant et sans goût. Mais importe, puisqu'il suffira d'épicer la saucisse. On attend avec impatience les montagnes de sauciflards fabriqués quasiment ex nihilo dans des usines dignes de « L'aile ou la cuisse ». Et vendues avec l'estampille « Aucun animal n'a été tué » et « Bon pour la couche d'ozone ». A moins que les consommateurs ne fassent leurs têtes de lard...

06/01/2010

18 janvier 2010

LES FRANKENSTEIN DES VIGNES - MesMotsCourts culin@ires -

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Accusée par des écolos d'empoisonner le raisin, la Fédération des producteurs de raisins de table (FNSEA) les a traînés en justice.

« Il est beau, il est beau mon raisin... » On connaissait le refrain, mais il serait grand temps de l'oublier. Le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF) est bien placé pour nous le rappeler, encore cette semaine où se tenait devant le tri­bunal de grande instance de Paris le procès où il était mis en accusation.

Rappelons les faits. Une grande enquête menée en novembre 2008 sur les raisins de table dans l'Union européenne par cinq Organisations non gouvernementales, dont la MDRGF, laisse apparaître dans 124 échan­tillons analysés des traces et résidus de pesti­cides à des taux anormalement élevés. Et particulièrement en France, où 100 % des raisins testés étaient contaminés ! Les chiffres sont affolants et démontrent à quel point, aussi bien dans la viticulture que dans l'arboriculture, l'industrie chimique fait son beurre avec nos chers agriculteurs. Parmi les matières actives retrouvées, entre autres, des matières neurotoxiques cancérigènes. Sans revenir sur l'étude très détaillée qu'on peut consulter sur le site de l'association, le constat est alarmant et montre à quel point la filière est polluée.   

À la suite de la publication de ces résultats, la Fédération des producteurs de raisins de table (FNSEA), très mécontente, réplique. Apparemment, elle n'apprécie guère qu'on vienne voir ses grappes de trop près. Elle dé­cide, le 2 février 2009, d'assigner les écolos en justice sous prétexte de dénigrement. Et éva­lue le préjudice subi à 500 000 euros. Sans complexes, elle retourne la bonne vieille for­mule « les pollueurs seront les payeurs », cher­chant ainsi à bâillonner une association qui n'a fait que son boulot et dont la tâche essentielle est de nous alerter sur les dangers qui menacent au quotidien l'environnement et la santé publique.

Pas un instant, il ne viendrait à l'esprit de ces « productueurs » de se remettre en cause et de revoir leurs façons de faire. Ils se retran­chent derrière ce qu'ils nomment « l'agricul­ture raisonnée », autrement dit le droit d'empoisonner raisonnablement à des doses conseillées par les autorités légales. Foutaise que cela quand on sait à quel niveau ces doses sont justement décidées, le minimum admis dépassant souvent les niveaux tolérables, ce qui est simplement intolérable !

Résultat des délibérations le 10 février. À suivre donc...

Ciao.

Jean-Paul Rocher

13/01/2010

Site de du MRDGF: www.generations-futures.org/histoire_generations_futures.html

10 janvier 2010

Un Big Mac pour sauver la banquise - MesMotsCourts culin@ires -

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REVENONS un instant sur la fa­meuse pleine page de pub qu'a sortie McDo à l'occasion de Co­penhague : « A partir du 1er jan­vier 2010, McDonald's France cou­vrira 100 % des consommations de ses restaurants avec 100 % d'élec­tricité d'origine renouvelable. » On applaudit des deux mains ! En se disant que chacun des 1 140 restaus de la chaîne va planter des éoliennes sur son toit. Erreur : la chaîne de fast-food va continuer à se fournir chez EDF. La seule chose qui change c'est qu'elle va se doter de « certificats verts ». En clair, McDo va toquer à la porte d'un groupement de producteurs d'énergie renouvelable (en l'occurrence Green Access, qui fait dans le so­laire, l'hydraulique le biogaz ou l'éolien), pour lui acheter des bouts de papier qui prouvent que lesdits producteurs ont bien fabriqué dans l'année 500 000 mégawattheures d'électricité verte. Soit l'équivalent de ce que McDo consomme à l'année.

Avec ces certificats achetés 5 euros par tranche d'un mégawattheure, la multinationale, tout en faisant cuire ses burgers avec de l'électri­cité aux trois quarts d'origine nu­cléaire peut se la jouer Verte. 2,5 millions d'euros pour se ver­dir l'image c'est donné quand on fait 3,3 milliards de chiffre d'affaires ! Un détail oublié dans la com' McDo : à partir de l'an pro­chain, comme toutes les boîtes de plus de 500 salariés, elle va de­voir faire son bilan carbone. Et, pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre, les fameux « GES » elle pourra alors agiter ses certificats verts. Mais puisque l'on vous dit que McDo ça rime avec écolo !

16/12/09

16 décembre 2009

Le chocolat qui fait grandir - MesMotsCourts culin@ires -

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TAMPONNER à tour de bras des slogans santé sur les emballages, c'est l'une des astuces des industriels de l'agroalimentaire pour nous faire acheter leur camelote. Sauf qu'ils en font trop. Au point que Bruxelles a décidé de faire un peu le ménage. Les «allégations nutri­tionnelles », comme on les appelle, devront désormais être validées par l'Efsa, l'agence européenne de sécurité sanitaire des aliments. Celle-ci croule déjà sous les demandes : pas moins de 2 870 à trier d'ici au 31 juillet prochain ! Et toutes plus fortes de café les unes que les autres. Exemple : les œufs en cho­colat Kinder. Dont on connaît tous les vertus diététiques. Le groupe Ferrero, également propriétaire de Nutella, Mon Chéri et Tic Tac, veut carrément pouvoir coller sur l'étiquette de ses Kinder la mention « Le chocolat qui aide à grandir ».

Mais le « numéro un de la confi­serie ludique et du goûter au cho­colat », qui a fourré son dossier avec pas moins de 39 publications scientifiques, s'est fait retoquer. Dans leur avis, les experts de l'Efsa ex­pliquent, en substance, que les pré­tendues preuves sont toutes à côté de la plaque. Il faut dire que les deux seules études réalisées avec des oeufs Kinder n'ont jamais donné lieu à publication dans une revue scientifique, et n'ont rien à voir avec la croissance des enfants, puisqu'elles visent à mesurer, chez des « co­bayes » âgés de 24 à 30 ans (sic), les effets des oeufs Kinder sur la pres­sion sanguine, le métabolisme du glucose ou le sentiment de satiété.

On attend avec impatience les demandes d'allégations sur le Nu­tella qui renforcerait les défenses immunitaires ou les Tic Tac qui com­battraient les caries...

                                                                                                                                                            11/03/09

15 décembre 2009

Bon comme du petit-lait ! - MesMotsCourts culin@ires -

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D'UN côté, 4 millions d'usines sur pattes produisant 24 milliards de litres de lait industriel, un océan lacté dont on ne sait plus que faire. 93 000 producteurs qui que déversent des millions de litres de lait dans les champs parce que les cours s'effondrent et qu'ils sont payés des clopinettes. Une Commission européenne qui rachète à tour de bras du lait en poudre (300 000 tonnes dorment actuellement dans ses entrepôts) pour éponger les surplus. De l’autre, pas plus de 50 000 vaches qui fournissent 251 millions de litres de lait, lapés jusqu'à la der­nière goutte. Au point qu'il faut appeler à la rescousse les vaches danoises, autrichiennes, britanniques  et allemandes... Près de 25 % du lait « bio » que l'on avale en France est importé.

Non seulement les 1 494 éleveurs laitiers bio vendent leur lait jusqu'à la dernière louche, mais, en prime, ils le vendent 25 % plus cher. Question : qu'est-ce qu'on attend pour avoir plus de vaches bio ? D'autant que dans le bio il n'y a pas que le lait qui manque pour répondre à la demande, mais aussi les fruits, les céréales, le vin... Rappelez-vous, c'était au Grenelle de l'environnement, on nous avait promis 20 % de cul­tures bio en 2020. Deux ans plus tard, on en est à 2,1 % ! Autre objectif claironné à l'époque : garnir les plateaux-repas des cantines scolaires entreprises pu­bliques, hôpitaux..., avec 20 % de produits bio d'ici à 2012. A trois ans de l'échéance, on en est à 0,5 %. Tout ça est vachement logique.

                                                                                                                                                            30/09/09

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