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REVUE DE PRESSE de MesMotsCourts culin@ires
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4 mars 2010

Un tour de cochon - MesMotsCourts culin@ires -

conflit_de_canrd

DANS « 2001 : l'odyssée de l'es­pace », Stanley Kubrick sert à ses astronautes du boeuf synthétique­ment reconstitué. Eh bien, figurez-vous qu'une joyeuse bande de scientifiques s'est mis en tête, pour cette nouvelle décennie, de nous faire avaler la même tambouille. Les chercheurs néerlandais de l'Université de technologie d'Eind­hoven viennent de réussir à faire pousser de la viande in vitro. En fait, des cellules de muscle porcin ont été mises en culture dans un sérum nutritif concocté à partir de sang de foetus de cochon. Le plus appétissant, c'est qu'avant de réussir cet exploit culinaire l'équipe s'était fait un nom dans la chirur­gie reconstructrice, plus précisé­ment dans la culture des vaisseaux sanguins humains. Jusqu'à ce qu'un marchand de saucisses s'en­tiche de leurs compétences. En l'oc­currence Stegeman, la filiale néer­landaise de l'américain Smithfield Foods, numéro un mondial de la transformation de viande de porc avec 28,5   millions de cochons utilisés chaque année et environ 8 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Ce mastodonte de la charcuterie, qui possède entre autres, chez nous, Justin Bridon, Cochonou, Aoste et Jean Gaby, a défrayé la chronique l'an dernier lorsque les premiers cas de grippe A sont apparus, pilepoil ans la région  où sa filiale mexicaine possède huit porcheries industrielles géantes... Certes, le morceau de viande obtenu en éprouvette serait apparemment gluant et sans goût. Mais importe, puisqu'il suffira d'épicer la saucisse. On attend avec impatience les montagnes de sauciflards fabriqués quasiment ex nihilo dans des usines dignes de « L'aile ou la cuisse ». Et vendues avec l'estampille « Aucun animal n'a été tué » et « Bon pour la couche d'ozone ». A moins que les consommateurs ne fassent leurs têtes de lard...

06/01/2010

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