On est tous chocolat !
C’EST parti, les tartines de pub pour les truffes, ballotins, mendiants et autres coffrets de chocolats « spécial fêtes »... Et ça marche nous ingurgitons toujours plus de chocolat, 7 kilos par an et par personne contre 5,5 kilos il y a dix ans. Mais avec moins de chocolat à l’intérieur, ce que tout le monde semble avoir oublié. Rappelons-le, depuis cinq ans en France, les industriels ont le droit de rajouter dans leurs chocolats 5 % de matières grasses végétales à la place du beurre de cacao. Comme par exemple du beurre de karité, des noyaux de mangue broyés ou de l’huile de palme... Ces substituts leur reviennent cinq à dix fois moins cher que le beurre de cacao. Un petit cadeau décroché auprès de Bruxelles par Caobisco, l’association des industries de la chocolaterie, biscuiterie et confiserie de l’Union européenne où l’on retrouve Nestlé, Suchard, Mars, Cadbury ou Ferrero. Désormais, pour être certain de croquer du « vrai » chocolat, il faut prendre sa loupe pour vérifier que ne figure pas sur l‘étiquette la mention « contient des matières grasses végétales en plus du beurre de cacao ».
Reste encore à ne pas tomber sur une contrefaçon. Il y a un mois, les douaniers de Rungis ont eu l’idée de vérifier le contenu d’un semi-remorque immatriculé en Turquie. Au lieu des «gaufrettes» indiquées sur les documents, les gabelous sont tombés sur 32 832 boîtes de faux chocolats Ferrero, soit plus de 10 tonnes de marchandises contrefaites avec des graisses végétales à gogo, qui devaient nous régaler pour les têtes. Mais on peut toujours compter sur la Répression des fraudes pour dissuader les margoulins. L’année dernière, la DGCCRF a contrôlé lors de son opération spéciale fin d’année 663 boîtes de chocolats. Ce n’est pas beaucoup, mais cela s’est quand même soldé par 21 procès-verbaux et 25 rappels à la réglementation ».
Bonnes fêtes quand même !