Des canards morts de rire - MesMotsCourts culin@ires -
ILS peuvent dire merci à I’Inra. Grâce à l’institut national de recherche agronomique, les canards pourront bientôt respirer un gaz hilarant avant d’être zigouillés. Jusqu’à présent, les braves bêtes étaient saignées après avoir été pendues par les pattes et assommées par une décharge électrique. On appelle ça l’électronarcose. Le couac, c’est qu’avec l’électricité on n’est jamais assuré d’avoir bien estourbi l’animal. Certains canards rouvrent l’oeil au moment d’être exécutés insupportable pour Bruxelles, qui se préoccupe depuis quelques années du bien-être animal. Et aussi pour l’industriel. Car lorsqu’il se réveille tête en bas, le palmipède, pris de panique, se débat au point de se briser les os. Ce qui fait que le consommateur retrouve ensuite des petits fragments d’os dans son magret. Il existe bien une autre méthode, plus douce le gaz anesthésiant. Sauf qu’elle est super efficace pour les cochons et les poulets, mais pas pour les canards, qui, dès qu’ils repèrent une odeur suspecte, se mettent illico en apnée L’Inra a donc eu l’idée sublime de mélanger le gaz anesthésiant, en l’occurrence du dioxyde de carbone, avec un gaz hilarant. Lequel décontracte le canard, qui inspire dès lors à pleins poumons. Une trouvaille aussitôt brevetée, qui est testée par une petite société nantaise de recherche en agronomie. Food Développement fait actuellement tourner un prototype mobile dans les abattoirs de cinq industriels de la filière canard, dans les Pays de la Loire. Objectif: pouvoir «traiter » d’ici à la fin de l’année sur une chaîne d’abattage 3 000 canards à l’heure. Installés par quatre dans de petites nacelles, les palmipèdes seront plongés une minute, le temps de les endormir, dans une fosse remplie de gaz anesthésiant mélangé à du gaz hilarant. C’est Brigitte Bardot qui va être contente !
04/03/2009