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REVUE DE PRESSE de MesMotsCourts culin@ires
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12 novembre 2008

Promotions dans les grandes surfaces et au rayon des farces et arnaques

Promotions_dans_les_grandes_surfaces

TOUCHÈS au portefeuille par la crise, lassés par des mois de hausse des prix — 6,2 %, de septembre 2007 à mai 2008, selon 60 Millions de consommateurs qui a épluché 17 000 étiquettes —, les Français remplissent moins leur chariot. Résultat, une baisse sans précédent du chiffre d’affaires des grandes enseignes environ 4%, selon les dernières statistiques dis­ponibles !

D’où la contre-offensive, depuis la rentrée, des hyper- et super­marchés. A grand renfort de dé­pliants déposés dans les boîtes aux lettres et d’encarts de pub dans la presse, ils promettent d’impi­toyables massacres des prix. Leur arme favorite, la « promotion », , sur une sélection de produits courants. Avec, souvent, des surprises au goût saumâtre.

Dès la fin de l’été, c’est Super U qui a ouvert le tir, en lançant l’opé­ration « prix bloqués. » Puis le « hard discounter » Lidl lui a emboîté le pas, suivi par Carrefour, qui a mis le paquet en augmentant de 40 % son budget de communication sur les prix et les promos. En août, le groupe s’est offert de pleines pages dans les quotidiens pour annoncer des baisses de prix jusqu’à —20% sur 40 produits dont les tarifs se­ront bloqués jusqu’à la fin 2008. Aujourd’hui, l’enseigne annonce « 260 produits baissés-bloqués » sup­plémentaires, mais elle oublie d’in­diquer leur ancien prix. Difficile de jurer qu’ils sont moins chers qu’avant...

          Intrépides explorateurs

La promesse semble tout de même alléchante. A une nuance près : 300 produits en promo ne représentent jamais qu’un centième des 30 000 références présentées par un hypermarché Carrefour Le repérage de ces produits à prix apla­tis tient donc de la chasse au tré­sor.

Armé de pubs déchirées dans les journaux et d’une bonne dose de pa­tience, un journaliste du Canard a tenté cette aventure extrême au Carrefour de Montreuil (Seine­ Saint-Denis) dénicher le plus grand nombre d’articles « baissés-bloqués » dans la jungle des rayons. Bilan trois heures pour repérer un peu plus de... 50 produits, soit 3,5 minutes par article.

Une épopée, par exemple, la quête de cette moutarde Maille en pot de 380 g à 0,80 euro ». Car des moutardes, il y en a des tonnes, y compris chez Maille ! Pots de toutes les tailles, verres à whisky, verres à pied ou à eau, 280 g dans celui-ci, 480 g dans celui-là, et tiens! Tout en bas du rayon, enfin le fameux pot de 380 g. Aucune indication si­gnalant la baisse du prix. Une « promo » incognito...

Ce safari réserve d’autres émo­tions, tout aussi intenses au mi­lieu des 10 mètres de rayon sodas, la « bouteille de Fanta citron est         - victoire ! — annoncée par une af­fichette « baissée-bloquée » «. Sauf qu’elle coûte 1,27 euro, et non 1,08 comme annoncé dans la pub !

Idem pour la boîte de « sar­dines citron-basilic de Saupiquet », dénichée à 1,38 euro, au lieu du 1,01 de la réclame. Quant aux « sacs-pou­belle Han dybag 20 litres », ils sont carrément à 3,08 euros, contre 1,95 comme promis. 58 % de mieux !

Il s’agit — pas de doute — d’erreurs malencontreuses que le client, ré­férences et publicités en main, peut faire rectifier. A condition d’attendre qu’un chef de rayon ou une caissière veuille bien se déranger pour un écart de 50 centimes...

       Epuisants épuisés

    En transformant les courses en jeu de cache-cache, ces opérations commerciales ont un autre avan­tage pour les hypermarchés elles retiennent plus longtemps le client. Et, lorsqu’il est ferré, celui-ci de­vient plus docile. Dans cet Atac (groupe Auchan) du XIII arron­dissement de Paris, la pub sur In­ternet annonçait un rabais de 50 % pour les barquettes « Tortellini pesto Giovanni Rana » ~. Vendues par deux, elles passaient de 11,60 à 5,80 euros le kilo. Une aubaine... introuvable. Du coup, le client alléché se rabat sur un autre for­mat de la marque à 13,52 euros le kilo. Soit 133 % plus cher qu’avec la promotion.

« Très souvent, les articles à prix baissés sont épuisés au bout de quelques jours, confirme un écumeur de promos. Mais les rayons sont toujours bien approvisionnes en produits équivalents fabriqués par l’enseigne. »  Or c’est sur ces «  marques de distributeur » que la marge est la plus confortable…

Ruineuses économies

Parfois, aussi, la promo s’avère carrément plus coûteuse que le tarif ordinaire. C’est l’exemple récem­ment raconté par « Le Canard avec la campagne « prix baissés-blo­qués », Carrefour vendait le Coca 7 % plus cher qu’avant ses belles promesses. Et la Direction locale de la concurrence n’y avait rien trouve à redire. Dans un Géant Casino de 1’Oise, les prix en promo sur les fruits et légumes bio dépassaient largement les tarifs du magasin spécialisé d’à côté. Les vendeurs eux-mêmes en convenaient...

Autre fréquente astuce le sub­til décalage entre l’affichette si­gnalant un produit en promotion et l’emplacement de celui-ci. Le pous­seur de chariot distrait a tôt fait d’attraper la marchandise, non soldée, située sous l’affichette. Encore une maladresse bien involontaire.

En revanche, les surprises ap­portées par les ventes en lot ne doivent rien aux défaillances hu­maines. Le site Internet hausse-des-prix.com, qui photographie les étiquettes, en relève souvent. Ainsi au centre Leclerc de Nice, le paquet de 3 gels douche Ushuaïa est vendu 7,44 euros, alors que 3 flacons achetés séparément coûtent 6,42 euros.

Pourquoi ? Une colle pour le jeu Questions pour un shampoing ».

Isabelle Barré et Jean-François Julliard

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